Reflexes
Ma madeleine de Proust
LA DECOUVERTE DES MULTIPLES USAGES DE LA FACILITATION GRAPHIQUE
C’est quoi ton job ?
A la question « c’est quoi ton job ? », je pourrais apporter plusieurs réponses… On parle de slasheuse pour caractériser des personnes qui s’engagent dans plusieurs activités en simultané, croisant leur expertise et leurs envies, pour nourrir leur projet pro.
La première fois que j’ai rencontré une professionnelle du marqueur, c’était en octobre 2017, lors d’une conférence sur la permaculture humaine. Impossible pour moi de vous donner le nom du conférencier ! En revanche, je revois comme si c’était hier @Julie Boiveau, qui scribait la conférence. Cela a été une révélation pour moi. 3 jours après, je m’inscrivais à une formation à la facilitation graphique qui allait révolutionner la manière d’aborder mon job !
Depuis, je sors régulièrement mes marqueurs et mes blocs de papier ! Ou bien mon IPad et mon stylet !
Les Usages ?
En me formant à la facilitation graphique, je n’avais pas d’idée précise de l’usage que j’en ferai dans mon activité. Très vite, j’ai suivi mon intuition (et mon envie) et les opportunités se sont multipliées….
# Le dessin, facilitateur dans la prise de conscience
Être directrice des opérations externalisées, ce n’est pas toujours simple… En tant que ressource externe à l’entreprise, le dirigeant attend de moi que je le challenge, que je mobilise mon « regard extérieur » pour apporter une vision autre, complémentaire, sans biais, du projet. En même temps, ma posture m’amène à accompagner l’équipe dans la durée et de façon opérationnelle, ce qui donne l’opportunité d’être « dedans ». Pour qu’une solution réponde au besoin, elle doit tenir compte des contraintes internes. Autrement dit, réussir la course nécessite de :
- Être au clair sur la ligne d’arrivée à atteindre
- Prendre la mesure de la ligne de départ
- Et connaitre parfaitement les ressources mobilisables
- J’ai imaginé et réalisé ce dessin en 10 minutes, après 4 tentatives vaines de rédaction d’une slide sur PowerPoint, lors de la finalisation d’une restitution d’audit chez un client. Il m’était impossible de verbaliser mon ressenti ainsi que celui de l’équipe que j’avais interviewée lors de l’audit, de trouver les mots justes, qui reflètent la réalité de la situation et qui soient audibles par le dirigeant.
- Il ne sert à rien d’édulcorer la vérité, comme il est inutile de faire émerger la difficile vérité si l’objectif est d’accompagner une transformation managériale
- J’ai senti, alors même que je commentais ce dessin avec mon client, qu’il était absorbé par la scène, projetée sur grand écran en salle de réunion. A son regard, j’ai vu qu’il comprenait et qu’il adhérait à 100% à ce constat…
# Le dessin, outil de visualisation de la pensée
« Manager, c’est quoi pour toi ? »
Cette question, que je pose aux managers que j’accompagne dans leur prise de fonction, donne lieu à de riches échanges, chacun mettant en exergue des compétences clés du manager, que je prends plaisir à illustrer… Et à offrir !
# Le dessin, catalyseur d’impact
J’interviens lors d’événementiels de type conférence ou séminaire d’entreprise. Je réalise une capture visuelle « en live » des propos des intervenants, que je retranscris sur un support grand format ou sur mon IPad, c’est le scribing.
L’intérêt ?
- Les participants bénéficient d’une synthèse commune qui évolue en temps réel
- Les points clés sont plus facilement mémorisés, grâce à la sollicitation de l’intelligence visuelle des participants
- Ce visuel permet de garder une trace tangible des éléments clés, efficace et utile pour les personnes qui ont assisté à sa construction.
# Le dessin, lien entre altruistes décomplexés
J’en viens (enfin !) #pictodingoarty, ce fameux challenge organisé par @Karine Sliwinski, qui a été un temps fort de ce début d’année…
L’idée est la suivante : choisir un sujet à dessiner « à la manière » d’artistes peintres de renom ayant créé leur propre style, à raison d’une création par jour…
Résultat ?
- 20 créations uniques, tantôt réalisées en 15 minutes, tantôt en 3 heures…
- Une découverte de plusieurs artistes que je ne connaissais pas du tout, ou bien, le plus souvent, dont je connaissais l’œuvre sans savoir qui en était l’auteur
- Des rencontres (virtuelles) avec des facilitateurs et illustrateurs via LinkedIn participant au challenge ; quel bonheur de liker nos créations respectives
- Une âme d’enfant qui attend impatiemment de pouvoir ouvrir ses cadeaux à la veille de Noël ! J’étais impatiente à l’idée de voir comment chacun.e allait mettre en lumière le style de Magritte, Dali, Picabia, Combas, etc. avec son renard, son avion, sa souris, ses crayons, sa tasse de café… et ma girafe !
Cette aventure humaine et artistique a pris une dimension que je n’imaginais pas du tout quand j’ai commencé à dessiner ma première girafe (lors de la 1ère édition en 2021). Nombreux sont les membres de mon réseau qui m’ont parlé « girafe » depuis !
Chacun d’entre nous a sa madeleine de Proust. La mienne ? Attraper un crayon et une feuille de papier et dessiner. Cette sensation de liberté me ramène à mon enfance.
« Il n’y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur : il n’y a qu’une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle ».
Auguste Rodin
J’aime l’idée de créer, de donner vie à des mots, de les parer de couleur et de les mettre en mouvement. Que ce soit chez mes clients ou la Volteam, mes marqueurs sont mes alliés !
Et vous quelle est votre madelEine de proust ?
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